Revenir à la cassette audio, en 2025, n’a rien d’un caprice vintage. C’est un choix culturel, presque politique. Face à une offre musicale toujours plus liquide, l’objet reprend de l’importance. On ne scrolle pas une K7. On l’écoute.
La cassette audio, inventée dans les années 60 par Philips, a traversé les décennies. Elle a connu son âge d’or dans les années 80, avant de s’effacer devant le CD puis le streaming. Aujourd’hui, elle revient doucement, portée par des artistes actuels, des collectionneurs discrets, et une jeunesse qui cherche autre chose. Voici pourquoi.
1. Pour le son analogique, direct et imparfait
Le son d’une cassette audio ne ressemble à rien d’autre. Il respire. Il grésille un peu. Il vit. Là où le numérique compresse, la bande magnétique laisse passer les accidents. Un souffle léger, une saturation douce, parfois un ralentissement. C’est brut, sans filtre. L’écoute devient une présence.
2. Parce que c’est un objet
Une cassette, c’est une forme, un poids, une jaquette qu’on déplie. On y voit des photos, des crédits, parfois des paroles écrites en tout petit. Rien à voir avec une playlist. La cassette audio est un objet qu’on garde, qu’on touche. Elle a sa place sur une étagère. Elle vieillit avec vous.
3. Les artistes d’aujourd’hui s’en emparent
De Tyler, The Creator à PNL, en passant par Billie Eilish, nombreux sont les artistes qui ont proposé leurs albums en K7. Ce n’est pas un geste marketing. C’est une manière d’inscrire leur musique dans un support physique, fini, limité. Une manière de résister à l’oubli rapide des plateformes.
4. Pour ralentir et écouter vraiment
Écouter une cassette, c’est faire un pas de côté. On ne peut pas zapper un morceau en une pression. On écoute l’album dans l’ordre, comme il a été pensé. Cela oblige à ralentir. Cela rend la musique moins disponible, donc plus précieuse.
5. Parce qu’on les trouve facilement, à petit prix
Contrairement aux vinyles, les cassettes ne sont pas devenues hors de prix. Sur le marché de la seconde main, on trouve encore de nombreux albums cultes des années 80 et 90 pour quelques euros. Cherchez "cassette audio occasion", et vous verrez. C’est peut-être le dernier format analogique encore accessible.
Se (re)mettre à la cassette audio, ce n’est pas revenir en arrière. C’est choisir une autre temporalité, une autre écoute. Une forme de résistance douce face à l’accélération numérique. La K7 ne crie pas, elle persiste. Silencieuse, modeste, mais bien vivante.
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